Ce sont les souvenirs d'une véritable femme de guerre, qui est entrée dans notre Histoire comme première général française. Dès 1952, les grands magazines publient des reportages sur Valérie André. À cette époque, elle est en Indochine depuis dix-huit mois. Médecin-capitaine, parachutiste et, plus que tout, passionnée d'hélicoptère, elle a déjà deux palmes à sa croix de guerre... Elle n'a peur de rien, et les soldats isolés dans les postes se frottent les yeux quand ils voient une femme sauter de son hélicoptère, souvent sous le feu des Viets, pour évacuer les blessés. En Algérie, pilote opérationnel, elle ira jusqu'à faire des héliportages d'unités dans les grandes opérations. Quand Valérie André reçoit ses étoiles, en 1976, M. Giscard d'Estaing invite à l'Élysée ce général d'exception, qui est aussi la femme la plus décorée de France. En lisant son autobiographie, on mesure la volonté et les preuves qu'elle a dû apporter, à chaque étape de son parcours, de l'adolescence aux feuilles de chêne, pour vaincre les réticences d'un milieu strictement masculin.