29 août 2005 : l'ouragan Katrina s'abat sur La Nouvelle-Orléans, provoquant un des plus grands désastres qu'aient connus les États-Unis. Ceux qui peuvent fuir la ville par leurs propres moyens le font, les autres – les habitants les plus pauvres – se retrouvent piégés par la montée des eaux. Aucun plan d'évacuation n'a été prévu pour eux, quant aux secours, ils mettront plusieurs jours à arriver. Près de 2 000 personnes perdront la vie dans cette catastrophe, plusieurs centaines de milliers seront déplacées.
Les auteurs de ce livre vivaient à La Nouvelle-Orléans dans des conditions de grande précarité bien avant le drame. Leurs témoignages sont à la fois bouleversants et instructifs : si leur vie était très difficile avant Katrina, s'ils ont été les principales victimes de l'ouragan et de sa gestion défaillante par les autorités, ils ont en outre été les grands oubliés de la politique de reconstruction de la ville, pensée et mise en œuvre sans eux, contre eux. L'ouvrage, complété par des analyses de William Julius Wilson et de Christopher Winship, tous deux professeurs de sociologie à Harvard, est un plaidoyer en faveur de politiques conçues sur la base non d'une exclusion, mais d'un partenariat avec les personnes qui vivent la pauvreté au quotidien. Ne sont-elles pas les meilleurs spécialistes de la question ?