Jean Hatzfeld poursuit la chronique hypnotique du génocide tutsi dans la bourgade de Nyamata, au Rwanda. Il donne la parole à Englebert Munyambonwa, un personnage fantasque, rescapé des brousses, grand marcheur aussi érudit qu’alcoolique, qui arpente du matin au soir la grande rue. Le récit, dans une langue étonnamment métaphorique et poétique, d’un homme accompagné de ses fantômes dans un vagabondage sans fin, parce que, dit-il : C’est ainsi désormais que je m’entends avec les gens et avec moi-même.