Le XIXe siècle, âge d’or de la nouvelle s’il en est, marque l’avènement de la presse écrite. Les journaux connaissent un succès croissant et attirent les plus grands auteurs qui y publient leurs nouvelles en marge de l'actualité.
Les rubriques « faits divers » suscitent aussi l’engouement d’un large public qui se réjouit de découvrir les procédures policières et surtout, les détails des crimes les plus sanglants. Ces faits divers deviennent une source d'inspiration pour les auteurs de nouvelles qui se plaisent à raconter les meurtres, à décrire les victimes, à s'immiscer dans l'esprit des assassins, mais aussi à prendre parfois parti sur des enquêtes en cours. Les lecteurs sont conquis. Il est encore tôt pour parler de récits policiers, mais c’est de ces intrigues criminelles que naîtra le genre policier.
Ces nouvelles sont signées, entre autres, Maupassant, Dumas, Doyle ou Zola. Elles sont d'autant plus déroutantes qu'elles rapportent pour la plupart des faits réels, mêlés d’éléments fictifs, sans qu’il soit véritablement possible de distinguer ce qui est vrai de ce qui ne l’est pas. Est-il alors un sentiment plus effroyable à la découverte d'une scène de crime glaçante ou lors d'une rencontre avec un tueur machiavélique, que de se demander si tout ceci est authentique ?
Fidèles ou non à la réalité, ces nouvelles jettent une lumière crue sur la brutalité de l’être humain. Elles révèlent sa nature bestiale, cachée derrière le masque de la civilité. Car l’homme est un animal de sang, un prédateur enragé et si vous en doutez, ces textes suffiront à vous convaincre.
La collection Pause-nouvelle Classique est un rendez-vous avec les grands noms de la littérature. Après les « Nouvelles fantastiques » et les « Histoires drolatiques », ce recueil conclut une trilogie consacrée à ce qui fut le siècle de la nouvelle.