Le géant égoïste est un très beau conte d'Oscar Wilde.
Le géant, présenté comme égoïste au début de l'histoire, se laisse peu à peu attendrir par les enfants, qui viendront chaque jour jouer dans son jardin.
L'histoire est pleine d'émotion, racontée avec finesse et talent. Elle contient des trésors de trouvailles poétiques et petits détails touchants qui en rendent la lecture captivante d'un bout à l'autre. Un texte d'une grande poésie, plein de fantaisie et de tendresse. La morale chrétienne qui habite le conte se fait poésie sous la plume de l'auteur. Si bien qu'à la fin du conte, on se retrouve tout ému et on n'a plus qu'une envie : le relire.
En français, ce conte fut publié pour la première fois en 1905 (traducteur : Albert Savine).
Une dizaine de jeux de vocabulaire (jeux de mots en désordre, jeu de l'intrus, jeu d'énigme...) viennent prolonger le conte.
Le site de Claude : Pour-enfants.fr
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Le début du conte :
CHAQUE APRÈS-MIDI, quand ils revenaient de l’école, les enfants avaient l’habitude d’aller jouer dans le jardin du géant.
C’était un grand jardin solitaire avec un doux gazon vert. Çà et là, sur le gazon, de belles fleurs brillaient comme des étoiles et il y avait douze pêchers qui, au printemps, fleurissaient une délicate floraison rose et blanche et à l’automne portaient de beaux fruits.
Les oiseaux perchaient sur les arbres et chantaient si délicieusement que les enfants d’ordinaire arrêtaient leur jeu pour les écouter.
— Comme nous sommes heureux ici ! s’écriaient-ils les uns aux autres. [...]
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Un passage plein de fantaisie :
[...] Un matin, le géant, déjà éveillé, était couché dans son lit, quand il entendit une musique délicieuse. Elle fut si douce à ses oreilles qu’il crut que les musiciens du roi devaient passer par là.
En réalité, c’était une petite linotte qui chantait devant sa fenêtre, mais il y avait si longtemps qu’il n’avait entendu un oiseau chanter dans son jardin qu’il lui sembla que c’était la plus belle musique du monde.
Alors la grêle cessa de danser sur la tête du géant et le vent du Nord de rugir. Un délicieux parfum arriva à lui à travers la croisée ouverte.
— Je crois qu’enfin le printemps est venu, dit le géant.
Et il sauta du lit et regarda.
Que vit-il ?
Il vit un spectacle étrange. [...]
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Bonne lecture !