1987. Après 213 pages de bons et loyaux services, Le Tendre et Loisel abandonnent leurs lecteurs, groggys, assommés par la conclusion de la Quête de l'Oiseau du Temps. Mara la princesse sorcière qui avait demandé au brave Bragon de mettre sa faucheuse au service du bien montrait son vrai visage : celui d'une horrible garce ne rêvant que d'asservir le monde. Pelisse, la belle Pelisse, sa messagère, pour laquelle Bragon se serait joyeusement laissé découper en rondelles, se révèle n'être qu'une illusion qui se dissout dans les bras du vieux chevalier, tandis que monte en lui un vent de folie. Vent qui va virer, vite fait, à la tempête et emporter la raison du bonhomme. Loisel et Le Tendre ont sans doute estimé qu'il fallait une bonne décennie pour que les lecteurs leur pardonnent leur vilenie. Enfin, bref les revoilà pour nous conter le deuxième cycle de La Quête de l'Oiseau du Temps. Nous sommes quarante ans avant le premier. Bragon n'est qu'un jeune plouc, obscur paysan ne rêvant que de voyages et de baston. Mara, elle, belle à damner tous les héros, découvre comment il est aisé, pour une princesse faite au moule, de faire valser les coeurs.