Les Marocaines ont investi la sphère politique depuis les temps anciens jusqu’à nos jours. Elles ont été des reines telles que Tin Hinan, des reines de facto telles que Zaynab al-Nafzawiyya, des vizirs de facto tels que Khnata bent Bakkar, des dirigeantes telles que Hakimat Tétouan, des régentes telles que Subh, des médiatrices telles que Lalla Aziza Seksawiya, des guerrières telles que la Kahina, des caïdas (leaders des tribus) telles que Chamsi az-Ziwawiya, des conseillères telles que Kenza al-Mardhia, des ambassadrices auprès des nations européennes et celles du Moyen-Orient telles que Sahaba er-Rahmania, des instauratrices d’infrastructures publiques majeures telles que Ouda al-Wazkitia, des poètes de cour royale telles que Hafsa ar-Rakuniya, des intrigantes tyranniques telles que Zidana, des héroïnes de luttes paysannes contre le pouvoir central telles que Kharboucha, des résistantes lors des luttes anticoloniales telles que Taougrat, des bâtisseures de l’État moderne telles que Malika al-Fassi, des militantes qui ont sacrifié leur vie pour les idéaux de démocratie, d’équité sociale et de justice internationale, comme Saïda Menebhi, des féministes qui ont modifié les perceptions masculines de la démocratie comme Hakima Chaoui, des syndicalistes qui ont féminisé les syndicats, comme Khadija Rhamiri, des militantes qui ont inébranlablement œuvré pour l’avancement des droits fondamentaux, comme Khadija Ryadi, des jeunes engagées qui ont œuvré pour l’avènement de la démocratie sociale dans le cadre du Mouvement du 20 février 2011, comme Nidal Salam Hamdache, et des actrices à la fois efficaces et discrètes du double changement social et politique, comme Aïcha Mekki.