Il ne sait pas encore, ce vieil homme qui soliloque dans les rues d'une ville de province, ce "retraité" dont toute la vie, sans doute, s'est passée à battre en retraite, le plus dignement possible - il ne sait pas encore, ce Coco perdu, qu'il se parle à lui-même parce qu'il n'a déjà plus d'interlocuteur. Il vient d'accompagner sa femme au train de Paris. Brève absence ? Court voyage ? Rien de tout cela... Après deux jours d'angoisse inavouée, le narrateur s'aperçoit que Fafa s'en est allée pour toujours. La détresse de Coco, le courage quotidien, l'humour et le désespoir, tout cela est comme tapi sous des paroles qui se donnent l'illusion d'être paroles en l'air.